Interview client – Département de la Seine Maritime

Comment le département assure la sécurité de ses agents en charge du salage des routes dans le cadre du Plan de Viabilité Hivernale ?

Le département 76 utilise le PTI DATI WaryMe

  • 1 plan de viabilité hivernale de 30 circuits
  • 2 500 km de routes traitées dans le cadre du PVH
  • 90 personnes en astreinte simultanée

Eric Sugier, chef de projet SIG, et Dominique Latour, responsable du Centre d’Information et de Gestion du Trafic du département 76, reviennent sur le choix de la montre connectée WaryMe. Elle équipe les chauffeurs et les patrouilleurs en charge du salage des routes dans le cadre du Plan de Viabilité Hivernale du département de Seine-Maritime.

Pouvez-vous nous présenter le service des routes du département ?

Dominique Latour : La Direction des routes, c’est 473 agents pour un réseau de 2500 km de routes traitées en niveau prioritaire.

De mi-novembre à mi-mars, nous mettons en œuvre le dispositif de viabilité hivernale. Cela représente 90 personnes en astreinte simultanément. Ce dispositif permet une surveillance de l’état des routes et des conditions météorologiques afin de réagir rapidement et d’organiser les actions à engager.

L’action principale, c’est le traitement préventif du réseau départemental à la bouillie de sel.

Il y a 30 circuits et donc 30 saleuses conduits par 30 chauffeurs.

Simultanément des patrouilleurs surveillent le réseau pour ajuster les actions et contrôler que le traitement est pertinent. Eux aussi sont sur le terrain. Les patrouilleurs sont au nombre de 14, dans leurs véhicules. Ils échangent par téléphone avec les chauffeurs.

Quelles difficultés rencontriez-vous dans la protection de vos agents de terrain ?

Dominique Latour : Les opérations de salage se font toujours de nuit. Les chauffeurs et les patrouilleurs sont seuls dans leur véhicule.

Outre la conduite, l’activité des chauffeurs peut conduire ces derniers à descendre de leur poste de conduite pour effectuer divers contrôles. Par définition ils interviennent dans des situations parfois un peu complexes (nuit, neige, verglas). Ils travaillent selon des cycles d’astreintes qui durent une semaine.

Ce sont des travailleurs isolés. Nous avons donc décidé d’équiper ces personnels d’un DATI (dispositif d’alerte pour travailleur isolé) pour garantir leur sécurité.

Vos équipes étaient-elles équipées d’un DATI avant WaryMe ?

Eric Sugier : Quand on est passé à la conduite seul, il y a 4 ans, on a testé une première solution DATI.

C’était un dispositif d’alerte classique sur smartphone. Cela marchait bien. Mais ce n’était pas du tout adapté à de la conduite. Par exemple, il y avait beaucoup de fausses alertes du fait de l’immobilité du smartphone dans une poche.

On a tenté de mettre les téléphones au bras avec des brassards, mais c’était encombrant, pas du tout pratique avec les équipements (parka, etc…) et c’était  lourd.

Dominique Latour : On avait énormément de fausses alertes pour chute également. On activait le mode alerte chute mais dès qu’on avait des mouvements un peu brusque, l’alerte se déclenchait.

Le retour des agents a été négatif. On avait à chaque sortie des dizaines d’alertes intempestives. Au final, plus personne ne répondait aux alertes. Tout le monde arrêtait son smartphone.

Après deux hivers, on a fait le choix de passer un appel d’offres pour aller sur un dispositif plus léger qui pouvait se mettre au poignet (bracelet ou montre).

Pourquoi avez-vous choisi WaryMe ?

Dominique Latour : WaryMe nous a proposé d’équiper nos agents d’une montre connectée avec carte SIM 4G. Le DATI WaryMe est embarqué sur la montre et non pas sur un smartphone.

C’est une montre partagée, qui passe d’un agent à l’autre. Il y a une montre par véhicule en mission. Chaque saleuse a une montre affectée. S’il y a une alerte, on sait de quel circuit et donc de quel chauffeur il s’agit. Et quand on change de chauffeur chaque semaine, ils se passent la montre.

C’est le même fonctionnement pour les patrouilleurs. 

On a fait un hiver avec le DATI WaryMe et le retour est très positif.

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Quels sont les points forts de la montre connectée ?

Dominique Latour : C’est un dispositif beaucoup plus léger et beaucoup plus pratique. Il n’ y a pas de manipulation pour l’utilisateur. Il l’allume et l’éteint. Le caractère très simple de l’usage de la montre répondait parfaitement à la commande.

Les montres se nettoient très facilement et sont résistantes. C’est très important pour une montre qui passe d’un agent à l’autre. La station de recharge est aussi très pratique, c’est juste parfait. Il n’y a pas à “prendre de gants” pour la mise en place d’un chargeur un peu délicat.

Quelles sont les règles d’alerte ?

Eric Sugier : Les chauffeurs et les patrouilleurs équipés peuvent lancer une alerte volontaire en cas d’accident ou de problème. Une alerte automatique se lance également en cas d’immobilité.

Et on a 3 niveaux de récepteurs.

Si un chauffeur déclenche une alerte de détresse, ce sont les patrouilleurs en astreinte, sur le terrain qui, en premier niveau, reçoivent les appels de détresse. Chaque circuit a un ou deux patrouilleurs qui sont sur le même secteur.

Au bout d’une minute, si aucun des deux patrouilleurs n’a eu le temps de prendre l’appel, l’alerte passe au cadre d’astreinte de l’agence. On a cinq agences en tout. Le cadre est d’astreinte chez lui.

Si au bout d’une minute personne ne l’a prise en charge, l’alerte est envoyée au cadre d’astreinte du CIGT (Centre d’Information et de Gestion de Trafic) qui supervise toutes les routes du département. Il est au courant de toutes les interventions en cours.

Les trois niveaux fonctionnent bien. On n’a pas eu de problème. ll n’y a plus de fausse alerte.

Quel est le plan d’action des patrouilleurs et des cadres d’astreinte ?

Dominique Latour : On a fait quelque chose de très simple. La commande, c’est de rentrer en contact avec l’agent potentiellement victime.

Donc le plan d’action est le suivant : l’agent qui prend l’alerte rentre en contact avec l’agent pour faire la levée de doute. Si c’est le patrouilleur qui a pris l’alerte, il peut se rendre sur place si nécessaire. Si c’est un cadre d’astreinte, qui a pris l’alerte, il appelle le responsable localement le plus proche ou en plan B il appelle les secours, si l’urgence est avérée.

Le plan d’action est simple et il fonctionne : on est capable de rentrer en contact très rapidement avec la personne et on est en mesure de la géolocaliser.

Comment le dispositif a-t-il été accueilli par les agents ?

Dominique Latour : Pour la grande majorité, il a été très favorablement accueilli. La montre est adoptée. Ils l’enfilent sans difficulté. Il n’y a pas d’oubli de montre dans les agences. Elles sont mises en batterie à côté des téléphones. Quand ils partent, cela fait partie des choses normales que de prendre son téléphone et sa montre. 

Ils se sont bien adaptés grâce un peu de formation, un tuto à portée de main et une fiche cartonnée A5 dans chaque véhicule afin d’avoir un mémo pour se rappeler comment cela fonctionne. 

Eric Sugier : On est allé sur site les accompagner, leur montrer comment le dispositif fonctionne. Leur présenter le dispositif, leur expliquer pourquoi on changeait de DATI et la simplicité du nouveau dispositif : c’était essentiel.

Faites-vous des tests régulièrement ?

Dominique Latour : On fait pas mal de tests. Cela permet d’ouvrir l’application, s’entraîner à appuyer sur le bon bouton, et à savoir réagir.

On fait des tests inopinés, mais on le fait dans la journée, pour ne pas polluer le service hivernal. Le problème de faire des tests en journée, c’est que la personne en réception n’est pas aussi attentive à son téléphone qu’en phase d’astreinte de nuit, et donc moins réactive.

Eric Sugier : Et c’est très important de souligner que dans un dispositif de sécurité qui ne fonctionne pas tous les jours, il faut s’assurer que le matériel fonctionne toujours et que le process soit revalidé régulièrement. 

Le jour où un accident arrive, si la personne du 2e ou du 3e niveau n’a pas activé son téléphone, c’est dangereux.

C’est un peu comme les sirènes des pompiers qu’on fait sonner une fois par mois, il faut faire des tests régulièrement.

On a retesté toutes les montres avant la nouvelle saison hivernale. C’est essentiel.


Dominique Latour : Ça permet également de vérifier les scénarios, que les nouveaux agents sont bien formés, aussi bien chez les déclencheurs que chez les récepteurs.

Ça demande un travail en interne pour que les consignes soient passées : quand on est en astreinte, les téléphones doivent être allumés et l’application en “on”. Je fais ce travail d’animation.

Après une saison d’utilisation, quelles sont les fonctionnalités les plus appréciables, selon vous ?

Dominique Latour : Pour moi, c’est l’alerte volontaire. Elle permet à l’agent d’être mieux accompagné qu’avec un simple téléphone. Car le téléphone, il faut le sortir, il faut trouver le bon interlocuteur à appeler, passer l’appel, etc…Aujourd’hui si les chauffeurs rencontrent une difficulté, il leur suffit d’appuyer sur le bouton rouge de la montre, c’est beaucoup plus simple.

Et l’immobilité semble aussi très rassurante. Mais dieu merci, on n’a jamais eu d’alerte immobilité déclenchée.

Pouvez-vous résumer ce que vous a apporté notre solution en une phrase ?

Eric Sugier : La légèreté et la maniabilité de la montre sont des points très positifs. Elle n’est pas encombrante, on l’oublie assez facilement. Elle est vraiment facile à adopter.

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